Système anti-intrusion, pilotage du chauffage ou veille des seniors sont plébiscités… par un nombre restreint de sondés cependant.
Si le nombre de logements équipés d’au moins un service connecté progresse, les réserves et réticences à leur encontre suivent une tendance identique, selon le deuxième baromètre Qualitel-Ipsos* sur les Français et leur logement (objets connectés et rénovation énergétique).
Ainsi, alors que 3 habitats sur 10 disposeraient désormais d’un équipement connecté au moins – alerte anti-intrusion, vidéosurveillance, pilotage du chauffage ou d’équipements à distance, alerte en cas d’inactivité suspecte d’une personne âgée / handicapée – moins de la moitié des sondés se déclarent prêts à investir dans des services connectés, « même pour ceux jugés les plus utiles ». Porté par le parc de logements récents (54% des logements récents (moins de 5 ans) comptent au moins un service connecté, et 30% en comptent même deux ou plus), ce marché ne semble pas pour autant séduire le plus grand nombre.
Consommation de chauffage
En cause : un rapport coût/utilité difficile à évaluer mais aussi une absence d’appétence pour « davantage de technologie ». Ils sont ainsi 52% à estimer qu’il y a « juste ce qu’il faut de technologie » dans leur quotidien, et 31% pensent même qu’il y en a « trop »… Un désintérêt qui touche également « les jeunes de moins de 35 ans (qui) ne réclament pas davantage de technologie que leurs aînés », relève l’institut.
De même, ils sont également un sur deux (de 45 à 61% selon le nombre de personnes au sein du foyer) à exprimer des craintes pour leur santé et celle de leurs proches quant aux ondes wifi/électromagnétiques.
Enfin, un répondant sur deux n’est pas prêt à « partager des informations relatives à ses habitudes (chauffage, heures de présence) pour réduire sa consommation énergétique et sa facture ».
* L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de :
– 2 005 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans ou plus ;
– d’un premier sur-échantillon de 726 habitants d’un logement ayant fait l’objet d’au moins un travail de rénovation au cours des 10 dernières années ;
– et d’un second sur-échantillon de 651 propriétaires d’un logement de moins de 10 ans.
Soit 3 382 personnes interrogées.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, fonction de la personne interrogée). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 20 avril au 03 mai 2018.