Dans le cadre du programme « Sereine », l’AQC cherche des bâtiments rénovés afin de mesurer leur performance intrinsèque à réception des travaux d’isolation.
La garantie de performance énergétique après travaux est l’un des freins à lever pour massifier la rénovation énergétique dans l’Hexagone. Si la mesure de la performance réelle est aujourd’hui aisément envisageable, via une instrumentation spécifique – ce que propose par exemple le programme EnergieSprong ou le SPEE des Hauts-de France – une seconde voie consiste à mesurer la performance intrinsèque du bâtiment à la réception des travaux. Pour développer et fiabiliser cette seconde approche, les pouvoirs publics ont annoncé au printemps dernier une enveloppe de près de 5 millions d’euros d’ici fin 2021 dans le cadre du programme Profeel.
Perméabilité à l’air
L’AQC, son pilote, recherche actuellement des maisons individuelles et des logements collectifs témoins afin d’expérimenter à plus grande échelle cette nouvelle approche, baptisée « Sereine » pour « Solution d’Évaluation de peRformance Énergétique INtrinsèquE des bâtiments ». L’occasion de mesurer le gain de performance thermique et de faire évaluer la perméabilité à l’air de l’enveloppe après travaux.
Tous les bâtiments ne pourront pas participer cependant. Un protocole rigoureux doit être respecté. Outre une immobilisation de 4 jours, le bâtiment doit être en capacité d’être chauffé 5 à 10°C au dessus de la température extérieure, être équipé d’une installation électrique vérifiée au préalable et son mobilier protégé.
« Sereine » s’appuie sur les méthodes de mesure de la performance intrinsèque développées par le CSTB – coordinateur technique du projet – depuis 2016 à travers les programmes MERLiN et Epilog.