La détention de la qualification « Qualifelec LPCT – CMO » va devenir obligatoire pour les professionnels intervenant sur l’ensemble des colonnes montantes d’Enedis.

L’article 176 de la loi Elan a attribué de façon définitive l’entretien et la rénovation des colonnes montantes – ces installations électriques situées entre voirie et logement – à Enedis, à compter du 23 novembre 2020. « En anticipation de cette échéance », le réseau public d’électricité s’est rapproché de Qualifelec, organisme de qualification de la filière électrique, afin « d’uniformiser leurs processus respectifs de qualification » professionnelle.

Première conséquence : « Enedis CE (Colonnes Electriques) », la qualification « maison » du gestionnaire de réseau, est remplacée par la qualification « Qualifelec LCPT – mention CMO », où LCPT signifie « Logement-Commerce-Petit Tertiaire » et CMO « Colonnes Montantes ». (Pour en savoir  sur les parcours de formation et de certification pour cette mention, c’est par ici).

Dans cette logique, les entreprises répondant aux appels d’offres « Colonnes Montantes » d’Enedis devront donc a minima posséder cette qualification de Qualifelec. Car « Enedis se réserve cependant la possibilité d’ajouter une recevabilité technique sur des critères additionnels dans le cadre de ses futures consultations », précisent  les deux organismes. À l’automne 2018, Qualifelec précisait que sa mention serait exigée « d’ici la fin de l’année par la Ville de Paris pour toute intervention sur des installations relevant de sa responsabilité ».

Rénovation

Actuellement, on estime à 1,6 million le nombre de colonnes montantes en France, dont plus de 137 000 pour la seule ville de Paris. Les interventions sur ce type d’ouvrage concernent leur entretien et leur rénovation. En 2018, le Médiateur de l’énergie estimait à 300 000 le nombre de colonnes montantes qui devraient être mises aux normes.

Cependant, les professionnels peuvent être amenés à intervenir sur ces dernières « dans certaines situations » autres : « la réhabilitation d’un logement, le renforcement du branchement collectif en vue de fournir une puissance supérieure, l’ajout d’un point de livraison pour alimenter un utilisateur supplémentaire, le déplacement d’une partie des installations de branchement collectif, l’adaptation à de nouveaux usages (électromobilité, écoquartiers)… »

Dernier point à rappeler, la loi Elan prévoit que les copropriétaires d’immeubles qui le souhaitent puissent transférer volontairement au réseau public d’électricité la propriété des colonnes montantes. Ce transfert doit être opéré « par le biais des syndics », dans un délai de deux ans après la promulgation de la loi, soit le 23 novembre 2020. Pour en savoir plus sur ce point particulier, rendez-vous sur la page spéciale du Médiateur de l’Énergie.